Impression automnale
Aujourd’hui, matin d’automne, des ombres
Passent sous les parapluies, les fumées grises
Filent vers l’Est, rapide vague sombre,
L’air résonne des ferrailles qui se brisent,
Le ciel subit des arbres dénudés
Les griffures noires, tandis que volent
Et tombent toujours, esquifs égarés
Dans le vent, des feuilles qui semblent folles.
J’entends le bruit métallique des trains
Celui plus grave et rond des voitures
Un engin s’arrête, monte son vérin
Le redescend, mystérieuse écriture,
Qui recommence de l’autre côté
De la rue où l’engin passe et repasse,
Une voix humaine s’avance, feutrée
Devient compréhensible puis s’efface,
Tout le travail et les rumeurs mêlés
De la ville et la nature pénètrent
En moi qui attend, front à la fenêtre,
Le soleil et l’éclaircie annoncés.