Oulipisme

Publié le par Pi_ro_94

Oulipisme, quel mot barbare ! Je l'ai formé à partir de Oulipo qui est l''acronyme de l'Ouvroir de Litterature Potentielle dont Georges Perec entre autres a fait partie.

 

Après avoir mis sur mon blog : un baobab et un sardinosaure de mon invention, voici une trosième création littéraire de ce fameux "ouvroir", le sonnet irrationnel qui fait référence au nombre pi, le plus cèlèbre des nombre irrationnels.

 

 

              3,1415

 

Une belle journée qui incite à bouger

Et pourtant, à midi, je suis là, mal rasé,

Mal peigné,  traînant mon spleen et ma triste peine.            pi.1206547625.jpg

 

Pourquoi les jours passent en laissant les chagrins ?

 

Amère saison quand, plus froide que la Seine,

Les larmes gèlent et blessent en nous le jour

Jetant l’aveugle nuit sur nos fragiles amours

Et nos cœurs abîmés. Mélancolie malsaine

 

Pourquoi ce beau jour n’emporte pas mon chagrin ?

 

Si toujours d’un ciel gris tombait quelque crachin

Je comprendrais cette maladive tristesse,

Mais là, par la fenêtre, c’est l’azur qui sourit

Et je devrais déjà, dehors, être sorti,

Pour goûter des parcs et jardins la douce liesse.

 

 

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T
Bonjour Piro. D'abord, je salue le commentaire de Kristen ; un souffle fort. Ta poésie est toujours aussi parlante. Vivre pourrait être si aisé si nous n'étions pas des éponges ; l'empathie<br /> comporte ce triste revers. Bon dimanche à toi. Tibicine
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P
<br /> <br /> Merci de ta visite doménicale sur mon blog et de ton com. Je ne me rappelle plus exactemment de cette journée mais j'avais dû traîner chez moi dans une espèce d'attente ou d'indécision et tout à<br /> coup : "Ah! déjà midi !" alors je m'étais décidé à me soumettre à une des contraintes de l'Oulipo. Et curieusement alors que je ne me sentais pas particulièrment mélancolique, agissant comme un<br /> révélateur photographique, cette contrainte du sonnet irrationnel a fait surgir la face cachée de mon état psychologique ce jour là.<br /> <br /> <br /> <br />
K
Bonsoir Piro,<br /> <br /> Une magnifique composition pleine d’à-propos où l’amertume se mêle aux regrets. Voyons poète ! il te faut sortir si tu veux redonner des couleurs à la vie ; car du chagrin sous un beau soleil c’est<br /> un arc-en-ciel assuré.<br /> <br /> L’étrangeté de l’être face à la simplicité du monde. Le poids du questionnement qui ankylose l’âme aussi sûrement qu’une voile privée de vent. La vie c’est le souffle ; l’âme c’est la voile.<br /> Surtout, il ne faut jamais jeter l’ancre, car elle rend la traversée encore plus difficile, voire impossible. Cette ancre, il nous faut la garder à bord parce qu’elle est notre histoire ; elle est<br /> l’irremplaçable.<br /> <br /> Et voilà ce qu’enseigne le Temps : « Plus l’ancre est lourde ; plus le naufrage est proche ». A cet enseignement : "Alléger son âme c’est naviguer plus sereinement". Peut-être est-ce cela la poésie<br /> ? Un apaisement.<br /> <br /> Bien à vous, fraternellement
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P
<br /> <br /> Merci de ta visite et de ton commentaire mais le poème est assez ancien puisqu'il date de février 2009. Je l'ai ressorti de derrière les fagots  parce que certains de mes visiteurs m'ont<br /> paru atteint d'oulipisme aigu. Heureusement c'est assez bénin comme virus même si c'est très difficile de s'en débarasser voir imposssible. Les rechutes sont nombreuses et imprévisibles et pour<br /> certains cela devient chronique.<br /> <br /> <br /> <br />