Songe d'avril
Après ce long hiver si froid le printemps
Est passé en féerie rapide de fleurs blanches
Et avant qu’avril finisse mai commence;
Les oiseaux ouvrent le matin de leur chants,
Les journées sont chaudes et les soirs peu frais
Sauf dans la maison dont les persiennes sont closes.
Là, presque endormi, je rêve et me repose
Le regard étiré par delà les raies
Du soleil alternant ombres et lumières
Et dans lesquelles c’est toi que je vois
Image belle et douce mais éphémère
Qui se trouble quand je secoue le pied droit
Que gagne l’ankylose, tu disparais
Je reviens à moi, pour fuir cette chimère
Je me lève, mais il est trop grand l’attrait
Pour le songe, et devant la cuisinière,
Je m’arrête et mon esprit vole en Turquie,
Vers les plages d’Antalya et les cascades
Blanches et azur de Kamukkale, Asie
Lointaine qui me replonge en ses mirages.
Ce vent du Sud où je respire, la nuit,
Des acacias les effluv es suaves et tendres,
Quand te ramènera-t-il vers ton ami
Qui est derrière la fenêtre à t’attendre ?