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Vent du Nord-Ouest
Vent du Nord-Ouest. L’automne est dans le ciel Mais les arbres sont encore en été, Fiers et verts dans une ville sans soleil. Le vent, dans les feuilles, y vient chuchoté. Dans un instant il pleuvra doucement Sur l’asphalte gris, du ciel le miroir, Il...
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Impressions automnales -1
La saison s’avance lentement vers l’hiver Dépouillant peu à peu les arbres de leur feuilles Pluies et vents amassent des nuées grises dans l’air Ivry se noient dans le brouillard, le ciel s’endeuille Et, plusieurs semaines, enrhume et fait tousser La...
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Impressions automnales -2
D’un ciel à nouveau blême la pluie tombe Sur un automne aux couleurs bien ternies Les flammes d’hier que le vent froid sonde Tremblent et se dispersent, soie jaunie, Humide que tout le monde piétine. On passe devant ma fenêtre, ombre Sous un parapluie...
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Ô France redevient la Gaule réfractaire
Ô France que vas-tu chercher dans ces pays ? Et y mener la guerre est-ce te protéger Ou bien suis-tu le fantôme de ton passé ? Là tes armées ont vaincu, là tu as saisi L’homme et la femme pour en faire des esclaves, Là tu te taillas un empire, toi qui...
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Fin d'automne
Les arbres dépouillés de leur or Ressemblent aux flambeaux sans lumière Et tanguent, noires et tristes prières, Sous le ciel insouciant de leur sort. Les cheminées au-dessus d’eux crachent Un ciel encor plus gris que le ciel Qu’un vent d’Ouest puissant...
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Sous l'étoile
Sous l'étoile le soleil rouge Ronge l'araignée qui se débat Et mord l'astre à son estomac Pendant qu'un chat miaule et bouge Devant des yeux qui le regardent Tout plein du feu d'étincelles Que sème des dieux femelles Riant du chapeau à cocarde Que porte...
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La jeune fille au rouges collants
La jeune fille aux rouges collants s'évade Dans les rêves charmants de l'amour, Teint jaune et regard noir qui sourd Sous un chignon osé. Belle bravade, Deux seins mignons et tout blancs entourent Son cœur qui bat fort la chamade Sous la finesse bleue...
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Fantaisie
Je commence l'année avec une fantaisie poétique. Un vieux poème écris il y a longtemps mais qui a son charme. A l’aube épine je me suis éveillé Est-ce elle qui a ainsi égratigné Ma joue durant mon profond sommeil ? A quelle déesse avide mon sang vermeil...
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Les couvreurs
Les couvreurs sont sur le toit, équilibristes Ils évoluent comme sur un plancher, Prenant des pauses pour se reposer Et réfléchir à leur œuvre d’artistes Ils ont le geste pauvre et efficace, L’un d’entre eux descend la pente cachée A mes yeux du toit,...
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Ephémère printemps
Ephémère printemps de février Mars est venu effrayer ton soleil Mais à Perpignan as-tu persisté, Souverain, réchauffant les murs vermeils, Les hauts palmiers et les beaux orangers ? Je ne t’oublierai pas doux février, Ni ton ciel si lumineux dès l’aurore,...
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Te voilà printemps
Sève qui monte des profondeurs de la terre, Habillant les arbres de beaux panaches blancs, Mille bouches que le soleil, d’un baiser ardant, Fait frémir, où l’abeille se désaltère Et que le vent caresse, te voilà printemps. Remisant notre spleen, on s’en...
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Adieu naïades des ondes !
Le mois de mai est triste et gris, petit souci Quand au loin nos armes tuent et nos soldats meurent. En boucle voici les images qui tournent en nos demeures Et en bas des écrans les mots donnent le tournis, Rappelant sur les chaînes d’infos continues...
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Le Labyrinthe
Dans le labyrinthe des matins Quand la nuit se tord et déambule En couloirs et escaliers escheriens, Dans l’infini miroir d’une bulle Je monte et je descends suivant La trame d’un rêve impossible Et des Alice joueuses fuyant Le moindre écho dans l’impassible...
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Pas de salsa ce soir
J’étais sur les quais à me promener Et je chantonnais avec ma guitare Quelque p’tite chanson sur la destinée. Lors que j’arrivai près du Bateau-phare Une fille en jaune est soudain passée Nattes au vent elle courrait dare-dare. De ma belle voix je lui...
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Les chambres de l'enfance
Les chambres de l’enfance sont pleines de rires, De jeux, de rêves et aussi de cauchemars. Dans l’une d’elle viennent nos tous premiers sourires, Et nos premières alarmes, nos pleurs criards. Maman accourt, devine notre mal, nous berce On se rendort,...
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Fraternelle et maternelle rive
Dans le ventre de maman nous étions deux, Dans cette première chambre fraternelle, Quelle embrassade, quels coups de pied heureux Ou furieux nous sommes nous donnés en elle. ? Frère, aujourd’hui disparu, combien de chambres Avons-nous partagées, bébés...
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Du poison dans le coeur
Crapauds fumant près des fleuves, Ô, centrales nucléaires, Auxquelles nos vies s’abreuvent, De quels poisons délétères Vos cœurs brûlants se remplissent Quand les actinides se brisent ? Dans le ciel bleu, vos panaches De vapeur blanches s’élancent, Et...
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Et sa bouche réclame...
L’Homme affamé, sur ses routes empoisonnées S’enfonce, perdu et hagard comme un junkie Et sa bouche réclame à la Terre droguée De sa chimie, percée par ses machines, la vie Qu’il lui enlève depuis deux siècles déjà. Et dans ce labyrinthe impossible construit...
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Le méchant coq
Curieuse mémoire qui oublie tant de choses Qu’il faut qu’un frère, un ami nous les rappellent. Et alors que chez nous, le souvenir plus qu’en pause Semble avoir été effacé de la cervelle Chez eux il est toujours vivace, actif, présent. Ainsi l’autre jour,...
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Funambules sur la piste
Les cyclistes funambules sur deux roues Tournent vite sur la piste aux médailles, Dans leurs yeux le bronze, l’argent, l’or brillent, Le feu des couleurs sur un rythme fou Embrase leurs maillots que la sueur mouille. Ils montent, descendent, sprintent,...
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Face à l'idole
Quel sphinx est-elle, l’idole Dont les regards sibyllins Beaux et profonds alcools Prennent les cœurs en leur filins ? Elle aime faire l’aumône De son amour du plus loin Possible, vierge d’icône Que nimbe d’un blond vénitien Ses cheveux coiffés en nattes....
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L'ombre rousse d'octobre
C'est le thème principal du moment. Là il s'agit d'anciennes bribes de poésies qui étaient restées dans mes archives à l'état larvaire et qui ont trouvé la force de devenir papillon. L’ombre rousse d’octobre paissait Le triste azur, lors tu m’es apparue...
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Nocturne ressac
C’est la nuit que l’amour vient comme un ressac Heurter mon cœur, esquif que la vague amère Tourmente et broie ; il se laisse mettre à sac, Vie désarrimée qui pleure solitaire. Sommeil , tu croyais suspendre tout désir Mais te voilà presque vaincu par...
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Les belles sirènes
J’ai rêvé que j’aimais les belles sirènes Leur buste de femme, leur queue de poisson, Allongé près d’elles, goûtant le poison De l’amour qu’exhalait leur fraîche haleine. J’ai rêvé que j’étais aimé des sirènes Et que je les aimais ces sombres beautés...
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Cauchemar
Peu à peu la nuit stridente s’approche Elle est là qui crisse contre la vitre, Guêpe noire et terrible qui s’accroche Au jour le couvrant d’une ombre sinistre. Horreur quand soudain la fenêtre s’ouvre, Le refuge de la chambre est dissout Dans ce cri d’effroi...