Interrogations...
Rien dans ce monde n’est indemne de souffrance
L’animal comme la plante ont leurs ennemis,
Pour l’un c’est un bacile qui en fait son nid,
Pour l’autre hélas quelques hyènes en errance
Attrapent son petit pour en faire bombance
Tel est la vie forcée de se nourrir d’autrui.
En se parant d’épines certains croient trouver
La parade mais la Nature fort inventive
Et rusée reprendra vite l’initiative
Avec quelque insecte xylophage affamé.
Le tigre tout de dents et de griffes armé
A trouvé sur sa route une bête chétive,
L’homme nu, bipède qui s’habilla de sa peau,
En prit orgueil et se crut le maître du monde,
Des sources, des montagnes et des mers profondes.
Il prit tout dans ses filets, poissons et oiseaux
Creusant la terre et asséchant les ruisseaux.
Libre mais apeuré par l’Univers qu’il sonde
Il continue de souffrir de trop de désirs,
De ses rêves infinis, des incertitudes
Que sa science n’a pas levées, des servitudes
Qu’il s’est créées ou de celles qu’il voit venir,
Invoquant Dieu pour s’échapper et mourir,
Martyr de la Bible, du Coran, du Talmud.
Mais si ces religions le sauvent, sauvent-elles
Pour autant la Terre et ses autres habitants ?
Le Paradis est-il au cœur du firmament ?
Faut-il pour l’atteindre avoir dans le dos des ailes ?
Le vaste ciel où les étoiles étincellent
Est-il le seul avenir à quoi le présent
Et le sol natal doivent être sacrifiés ?
Abandonnerons nous après l’avoir détruite
Notre planète pour une misérable suite
Sur la Lune ou sur Mars, sols désolés
Qui nous attirent comme un lampion allumé ?
Pauvres insectes brûlerons nous la souffrance
En ces nouveaux mondes où mène notre errance ?