Voyage à Toulouse Mars 2024 (suite)
La Cathédrale Saint-Etienne (suite)
Cette rosace situé au dessus du portail ouest est imitée de celle de Notre-Dame de Paris.
En bas du plan vous avez la nef dites raimondine (de Raimond VI comte de Toulouse au moment de l'édification de l'édifice sur la base de l'ancienne cathédrale romane. Cela donne l'impression qu'il y a deux églises reliées entre elles
On peut reconnaitre en haut à gauche Saint Saturnin et à droite Saint Exupère. Ces deux évêques sont les constructeurs de deux premières chapelles sur les fondations desquelles est construite la cathédrale . Le première au IIIème siècle, la seconde 150 ans plus tard. Ensuite toujours de gauche à droite l'évêque Izarn qui a construit l'édifice roman au 11ème siècle puis Raimond VI (13ème siècle). En dessous encore vous avez l'évêque Bertrand de l'Isle-Jourdain(fin du 13ème siècle constructeur du chœur en gothique rayonnant et à sa droite le Cardinal Jean d'Orléans-Longueville, qui fit relier les deux édifices au 16ème siècle. Enfin pour terminer tout à fait en bas, le prévôt du chapitre de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse Jean Daffis (fin 16ème - début 17ème) et le Cardinal JG Saliège (1870-1956) évêque puis archevêque de Toulouse, reconnu Compagnon de la Libération et Juste parmi les nations.
Ces deux vitraux sont des vitraux modernes.
Cette statue a été ajoutée lors de la restauration de la chapelle au XIXème siècle. Comme tout l'édifice sa décoration est composite de plusieurs époques, la plus ancienne datant de la fin du 13ème siècle.
Malheureusement toutes les chapelles ne sont pas aussi bien restaurées.
Souvent les vitraux sont ce qu'il y a de mieux conservé. La cathédrale à la réputation d'avoir les plus anciens vitraux de tous les édifices religieux de la ville de Toulouse. Les plus anciens datant du XIVème siècle.
À travers l'ouverture pratiqué dans la paroi d'une chapelle s'aperçoit la statue d'une autre chapelle. Il s'agit de Sainte Germaine.
Cette chapelle a reçu plusieurs dédicataires. Initialement elle était consacrée à Saint Nicolas puis à Saint Vincent de Paule et enfin lors de sa restauration en 1878 à Sainte Germaine lors de sa canonisation. Je pense vous avoir déjà palé de cette Sainte dans mes articles. C'était une bergère née en 1569 à Pibrac et morte en 1601 à 22 ans dans le même village. Son père et sa mère étaient de pauvres laboureurs . Elle est atteinte de scrofules et avec une main atrophiée. Sa mère meurt alors qu'elle est encore très jeune et son père se remarie avec une femme qui devient sa marâtre et la rejette de la famille en la maintenant dans un réduit sombre. Elle obtient de son père la permission d'aller garder les moutons, ce qui lui permet de prier et d'aller à la messe tous les jours. Elle donne aux pauvres et au nécessiteux le peu de pain qu'elle a. Accusé par sa belle-mère de voler le pain en le cachant dans son tablier, elle est poursuivie par celle-ci mais quand le tablier est ouvert ce sont des roses qui apparaissent à la place des morceaux de pains. Enterrée et oubliée elle est retrouvée intacte plus de 40 plus tard lors d'une autre inhumation par le sacristain et reconnue grâce à sa main atrophiée et les cicatrices des ganglions de son cou. Elle est alors déposée dans un cercueil en plomb offert par une paroissienne qui prétendant avoir été guérit par son intercession. Placé dans la sacristie le cercueil fut à nouveau oublié pendant dix sept ans environ. C'est lors d'une visite du vicaire général de l'archevêque de Toulouse à Pibrac que celui-ci s'étonne de voir un cercueil dans la sacristie, le fait ouvrir et découvre que le corps est toujours d'une fraîcheur remarquable. Ebranlé, il demanda en 1700 que soit ouvert un procès en canonisation. D'abord béatifiée en 1854 par le pape Pie IX elle est canonisée en 1867.
Le corps de deux inquisiteurs chanoines de Saint-Étienne morts en 1242 lors du massacre organisé par le chef de la garnison de Montségur à Avignonet sont conservés dans la chapelle. Ce massacre des inquisiteurs de la foi est l'un des derniers épisodes de la lutte entre l'Église catholique et les Cathares. Le dernier sera la prise de Montségur par les armées royales après un siège d'un an. Massacrés à la hache u à la lance, aucun des 12 inquisiteurs présent dans le château n'en réchappent. Cet épisode est d'abord fêté joyeusement par la population du Languedoc qui la considère comme la défaite de l'Inquisition et le Comte de Toulouse Raimond VII prend la tête de la révolte. Ce pendant le roi de France Louis IX organise une répression féroce et les villes révoltées , Toulouse, Béziers, Narbonne sont obligées de se soumettre. Un an plus tard Saint-Louis met le Siège à Montségur qui tombe en 1244. C'est la fin du Catharisme en France. Les derniers Cathares se réfugient en Lombardie. Pour le dire rapidement, les Cathares étaient des dualistes qui pensaient que le monde était gouverné par deux principes : le Bon ou le Bien (Dieu) et le Mal ( Satan).
Elle représente deux anges tenant une croix fleur-de lysée ou croix dominicaine.
Je terminerai provisoirement par ces éléments de la chapelle Sainte Croix. Cette chapelle a été restaurée en 1879. Le reliquaire date de cette époque. Il est en métal peint et est inscrit au titre des monuments historiques.