Trois jours à Bordeaux

Publié le par Pi_ro_94

J'ai passé 3 jours à Bordeaux en ce début d'année. Une ville que je ne connaissais pas. J'étais bien passé dans le Bordelais mais pas dans la ville ou alors sans m'y arrêter et il y a fort longtemps.

Vue depuis la fenêtre du studio que j'avais loué, à la tombée de la nuit
Place de la Victoire

Pas très chaud mais du beau temps, ça me changeait de la grisaille parisienne.

Les tortues de la place de la Victoire
La Galerie Bordelaise
Rue dans le centre-ville de Bordeaux
Sculpture monumentale
La Place de l'Opéra
L'Opéra de Bordeaux
Le monument aux Girondins sur la place des Quinconces
Le triomphe de la République

Le monument aux Girondins est inachevé, les bustes des Girondins devant l'orner n'ayant jamais été créés. Il devait y en avoir huit. Les Girondins n'y sont donc présents que par leurs noms gravés sur une plaque commémorative posée en 1989. Ce ne sont que des députés Girondins nés en Gironde contrairement au projet initial qui comprenait des députés Girondins plus connus notamment Pétion qui était un ancien Jacobin.

La statue du triomphe de la République orne l'un des deux bassins du monument. Il s'agit d'une allégorie, la République est représenté sur son char et les trois figures qui s'effondrent vaincues à ses pieds sont l'Ignorance, le Mensonge et le Vice.

L'Ignorance, le Mensonge et le Vice s'effondrant face à la République

L'optimisme et la naïveté régnaient à cette époque.

La plaque commémorative apposée lors du Bicentenaire de la Révolution

François Bergoeing est le seul député Girondin de la liste qui échappa à la guillotine. Décrété d'arrestation puis traitre à la Patrie à l'été 1793, il parvint à se réfugier et se cacher à Saint-Macaire, sa ville natale, jusqu'après le 9 Thermidor an II de la 1ère République et la chute de Robespierre (27 juillet 1794). Quelques mois plus tard il reprend sa place à la Convention et se fait réélire membre du Conseil des Cinq Cents sous le Directoire et s'opposa à Bonaparte jusqu'au coup d'état du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799). Il démissionne alors du Conseil. Plus tard il est appelé par Murat pour devenir gouverneur des domaines royaux de Naples.

Le plus connu est certainement Pierre Victurnien Vergniaud. Très grand orateur, il est de nombreuses fois élu Président de l'Assemblée Législative puis de la Convention Nationale. C'est lui qui déclare la patrie en danger le 3 juillet 1792. C'est lui encore qui prononce la suspension du roi, le 10 août 1792 puis le verdict qui condamne à mort Louis XVI. Il a 36 ans quand la révolution éclate et 40 quand il meurt guillotiné avec 21 autres députés Girondins le 31 octobre 1793.  Il s'est de nombreuses fois opposé à Robespierre notamment au début de 92 quand il défend le parti de la guerre contre les Emigrés et les puissances étrangères  alors que Robespierre est contre.

L'une des deux statues représentant les fleuves de la Garonne et de la Dordogne
L'autre statue représentant les fleuves Garonne et Dordogne

Je ne saurai dire laquelle de ces deux femmes symbole des fleuves représente la Garonne et laquelle représente la Dordogne.

La statue de la Concorde

La Fontaine de la Concorde est le pendant de la Fontaine du Triomphe de la République.

Le groupe statuaire situé dans le bassin de la Fontaine de la Concorde

Les deux fontaines ont une composition similaire. Ici le groupe évoque plutôt la joie et le jeu qu'apporte la Concorde alors que dans l'autre fontaine le groupe du bassin exprime la défaite des ennemis de la République.

Statue équestre de Jeanne d'Arc

Léon Valade est un poète et auteur dramatique français, ami de Verlaine, Coppée et Rimbaud. C'est un poète parnassien. Il fut membre du club des Hydropathes et fréquenta de nombreux salons dont les  "samedis" de Leconte de Lisle et les "jeudis" de Théodore de Banville. Sur le tableau ci-dessous de Fantin-Latour on le voit à côté de Verlaine et Rimbaud.

 

Henri Fantin-Latour, Le coin de table

On remarque que si devant Verlaine il y a une carafe et un verre de vin, devant Valade il y a une théière et une tasse à thé, bizarre pour un Hydropathe. Peut-être qu'il essayait de se soigner ou qu'il l'aromatisait de quelque alcool. Ci-dessous un sonnet de Léon Valade.

RÊVE D’ÉTÉ

Je voudrais me plonger dans la source féconde
Où l’herbe au sable fin mêle ses verts réseaux,
Et reposer auprès de la Naïade blonde
Qui s’épanouit là comme une fleur des eaux.

Moi-même j’épandrais de son urne profonde
La nappe bleue et claire où tremblent les roseaux ;
Et parfois je ferais envoler des oiseaux,
Pour voir le reflet noir de leurs ailes sur l’onde.

Ou tandis que l’eau vive, égarée au travers
Des grands arbres, ferait flotter les graines mûres,
Je dirais, amoureux de leurs sentiers couverts,

La fraîcheur de l’Été sous les sombres ramures :
Et la source ferait, de ses plus doux murmures,
Un accompagnement mélodique à mes vers.

Léon Valade a aussi écrit plusieurs courtes comédies en collaboration avec Emile Blémont.

C'est un poète qui est mort jeune. Bizarrement l'année de la mort figurant en-dessous du buste est fausse puisqu'il serait mort en juin 1844 d'après Wikipédia qui tient sa source de la BnF.

Dans le Jardin Public
La dame à la mouette
Flotille

C'est incroyable la diversité d'espèces de canards qu'il y avait dans ce jardin.

Quel cou gracile !
Les Archives Départementales
Une rue bordelaise
Une oeuvre du street artiste Noty Aroz
Sur un trottoir, une philosophie de la ville.
La Garonne, enfin !
Le long de la Garonne
Contre-jour
Autre contre-jour

 

 

 

 

 

Publié dans Voyages, Bordeaux, photos, Poésies

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