Les courbes de ton sourire
Les courbes de ton sourire, déesse
Encercle mon âme, ô baiser de feu
Que ce sourire descendu des cieux
Brûler mon cœur d’une vaine promesse.
« Je t’aime » jeté comme une étincelle
Qui s’est éteint aussitôt qu’allumé
Mais qui me poursuit toujours de son aile
D’ange terrible aux desseins compliqués.
Je n’ai pas su comprendre tes silences,
Ni tes derniers mots qui me disaient adieu,
Ce petit oui était déjà absence,
J’étais Oedipe ayant brûlé ses yeux
Mais avec au cœur encore une flamme,
Chandelle ivre et secrète qui brillait
Solitaire dans la chambre aux calames
Espérant trop de ces mots qui t’aimaient.
Ce n’était que rêve et folle chimère.
Mais ils sourdent encore par mes mains,
Encre où se diluent les larmes amères
De tout amour resté sans lendemain :
Pointe de flèche au fond de la blessure
Que le sang remue, duvet doux et fin
Qui caresse et en même temps torture
Comme un désir dont on garde la faim.