Bref séjour à Perpignan (suite 4)

Publié le par Pi_ro_94

Je reprends la promenade presqu'où je l'avais laissé dans mon précédent article. J'ai quitté l'ancienne citadelle des rois de Majorque et j'en fais le tour lorsque je tombe sur cette formule latine.

C'est une citation de Horace un peu déformée.  L'ordre correct est " Odi profanum vulgus et arceo" ce qui signifie : " Je hais le vulgaire profane et je l'écarte".  Ne connaissant rien au latin je ne sais pas si cette inversion change quoi que ce soit au sens de la phrase. Visiblement le "vulgus pecus" n'intéressait pas  Horace et aussi l'auteur de ce graffiti.

 

Un peu d'hostoire

Je suis en train de faire le tour donc de ce qui a été conservé de cette citadelle. On trouve sur son pourtour quelques jardins ou squares et aussi des terrains et bâtiments militaires.

Voici un de ces jardins
Deux palmiers balançant leurs palmes au dessus de la citadelle
Rince-bouteille

Ces rince-bouteilles écarlates ont pour nom scientifique Callistemon citrinus ou Melaleuca citrina.  Leurs racines ont des propriétés herbicides. Quand les fleurs s'abiment elles émettent un parfum citronné. Elles sont originaires d'Australie, notamment des zones côtières de Nouvelles Galles du Sud y compris les Blue Mountains et jusqu'au pentes ouest du Centre Ouest.

Centranthe rouge

Le centranthe rouge ou lilas d'Espagne est une plante qui malgré son apparente fragilité est très résistante. Ces cymes portent de nombreuses mini-fleurs regroupées en masse. Elle s'épanouit même sur les sols  très arides car c'est une plante extrêmophile, thermophile et hyperxérophile. Sa racine odorante a des vertus sédatives qui bizarrement attire les chats et ses feuilles ont des propriétés antiscorbutiques.

Centranthe rouge au teint délicat et charmant

Ton  beau rose pourpré attire du poète

L’œil sans cesse aux aguets du doux linéament

De la Nature offrant ses beautés et ses fêtes.

 

Tantôt tu lèves au ciel tes cymes élégants,

Puis te voilà baissant vers le sol ton aigrette

Poursuivant le soleil d’un amour étonnant

Jusque dans son sommeil  et la nuit peu inquiète.

 

Ta tige irait au bout du monde pour trouver

Cet amant merveilleux mais de l’ombre assoiffé

Chaque soir, renaissant plus brûlant à l’aurore.

 

Et pourvu que le ciel verse parfois un pleur

Sur cette rocaille où se chauffe ton bonheur

Il sera ton Pétrarque et tu seras sa Laure.

Palme de palmier à jupon

Le palmier à jupon  (Washingtonia filifera) est originaire d'Amérique du nord où il poussent dans les canyons humides du Sud-Ouest des Etats-Unis et du Nord-Ouest du Mexique. Il abrite et nourrit de nombreux animaux. Certains oiseaux se servent des folioles séchés de leurs palmes pour fabriquer leurs nids.. Les amérindiens s'en servaient comme chaume et faisaient de la farine avec les fruits. La tribut  des indien Cahuillas en trempaient les fruits dans de l'eau pour en faire une boisson, ils pouvaient aussi les manger frais, en faire des confiture ou encore les faire sécher au soleil pour une utilisation ultérieure. Sa résistance au froid lui a permis d'être adopté comme arbre ornemental des jardins dans les pays tempérés.

stipe de palmier à jupon
Bougainvillier glabre

Le bougainvillier glabre est un arbuste originaire du Brésil qui tire son nom de l'explorateur et écrivain français Louis-Antoine de Bougainville qui accomplit le premier tour du monde officiel français de 1766 à 1769. C'est le botaniste Philibert Commerson et sa compagne Jeanne Barret qui sont les premiers à décrire cet arbuste. À noter que Jeanne Barret s'est embarqué sur la Boudeuse sous le faux nom de Jean Baré, déguisée en garçon. Ce subterfuge ne sera découvert qu'à Tahiti dont les autochtones ne cesseront de l'appeler vahiné.  Ce qu'on prend pour la fleur ne sont que des bractées qui entourent la fleur petite et blanche.

Et comme mes photos sont un peu floues, en voici une prise dans Wikipédia

 

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E
Merci pour la balade dans ce beau jardin et ton poème sur ce centranthe que je ne connaissais pas
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P
Oui, moi non plus je ne connaissais pas ce centranthe. La nature est tellement diverses qu'on ne peut pas tout connaître.
S
j'aime beaucoup le poème.. et cette suite de reportage me plait bien aussi. Merci
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P
Merci Sedna pour ta visite.