C'est l'hiver

Publié le par Pi_ro_94

Pantoum fraternel

 

C’est l’hiver, ciel gris et neige qui tombe,

La ville se couvre d’un manteau blanc.

Mon cœur se rappelle une triste tombe

Je pleurais dessus au dernier printemps.

 

La ville se couvre d’un manteau blanc

Frileux quelqu’un  passe laissant sa trace.

Je pleurais dessus au dernier printemps

Ce coin de terre où descendit ta châsse.

 

Frileux quelqu’un passe laissant sa trace

Et le vend froid glace ses pieds poudrés.

Ce coin de terre où descendit ta châsse,

Sous le ciel blême qui peut l’oublier ?

 

Et le vend froid glace ses pieds poudrés.
Des enfants s’amusent et se poursuivent.

Sous le ciel blême, qui peut l’oublier,

Tu es passé, hélas ! sur l’autre rive.

 

Des enfants s’amusent et se poursuivent

Pleins de vie, criant leur joie aux copains.

Tu es passé, hélas ! sur l’autre rive

Et mes yeux d’avant te cherchent en vain.

 

Pleins de vie, criant leur joie aux copains

Ils lancent, heureux, leurs boules de neige.

Et mes yeux d’avant te cherchent en vain

Pour que dans mon cœur la peine s’allège.

 

Ils lancent, heureux, leurs boules de neige

Se moquant bien des appels des mamans.
Pour que dans mon cœur la peine s’allège,

Je rêve à quelque ciel au front changeant.

 

Se moquant bien des appels des mamans

Ils courent, tournent, s’arrêtent, reviennent.

Je rêve à quelque ciel au front changeant

Et des astres laiteux qui le soutiennent.

 

Ils courent, tournent, s’arrêtent, reviennent,

Les enfants qu’enivrent les beaux flocons.

Et des astres laiteux qui le soutiennent

J’attends la désirée consolation.

 

Les enfants qu’enivrent les beaux flocons,

Le vent aime ces princes sans mémoire.

J’attends la désirée consolation

Un mage l’inscrivit dans un grimoire.

 

Le vent aime ces princes sans mémoire.

Aussi le temps passe sans les toucher.

Un mage l’inscrivit dans un grimoire :

Je serai seul sans pouvoir te parler.

 

Aussi le temps passe sans les toucher,

Un baiser suffit à guérir leurs peines.

Je serais seul sans pouvoir te parler

Devant ta tombe afin qu’il me souvienne.

 

Un baiser suffit à guérir leurs peines

Plus légères que le vol des palombes.

Devant ta tombe afin qu’il me souvienne

C’est l’hiver, ciel gris et neige qui tombe.

 

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