Dans le parc fermé

Dans le parc fermé, désert et silencieux
Les sapins sombres et les pelouses vertes
Repoussent du ciel l'incendie lumineux
Et cette nuit qui vient et leur est offerte

Mais avant de sombrer dans un noir sommeil
Léchant de flammes toujours plus flamboyantes
Le ciel, les arbres et la vie, le soleil
Magnifie la ville, amante rougissante

Sous ses baisers de feu avant que s'endorment
Les désirs du jour dans les draps de la nuit
Et que des ombres noires partout se forment
Habillant soudain le monde dans leur plis.