Le malade imaginaire à L'Opéra Royal de Versailles

Publié le par Pi_ro_94

Pour les 400 ans de Molière la troupe de la Comédie Française a donné et donnera des séances en l'Opéra Royal de Versailles. Le 15 avril j'ai pu assister à la représentation du Malade imaginaire. Il faisait très beau et même assez chaud quand je m'y suis rendu en vélo. Le château est à une trentaine de kilomètres de chez-moi, le trajet même s'il s'effectue en grande partie en ville n'est pas désagréable et aussi un peu sportif à cause des côtes du parcours. Même ci mon trajet  évite celle du Pavé des Gardes, il y en quelques unes jusqu'à Versailles. En tout cas meilleure médecine que celles de Monsieur Purgon.

Le plafond et les derniers balcon de l'Opéra royal de Versailles

Cette magnifique salle n'existait pas du temps de Molière.  Elle fut conçue par l'architecte Ange-Jacques Gabriel sous le règne de Louis XV.

La pièce a été jouée sans ses deux prologues. Le premier est une scène chantée à la gloire de Louis XIV et de sa victoire dans la guerre de Hollande. le deuxième est une scène dans un cadre champêtre avec des bergers où Molière annonce la thèse qui sera développée dans la pièce : à savoir l'inefficacité de la médecine et l'ignorance des médecins cachée par des phrases alambiquées en latin. Deux heures et quart environ sans entracte d'un spectacle où on ne s'ennuie jamais.  Une mise en scène simple, un décor sobre mais ample avec le fauteuil en chaise percée où trône Argan, le malade imaginaire, décomptant les médecines et les lavement pris en rognant sur les prix facturés, son costume est assez farcesque surtout par derrière et sent l'hôpital et le malade incontinent et quelques autres accessoires qui apparaissent ou disparaissent en fonction des scènes emportées par les acteurs dans le mouvement de l'action. Bref rien ne gêne dans cette mise en scène où en entend les acteurs et le texte. Les intermèdes chantés et dansés qui terminent chaque acte et justifient le terme de comédie-ballet lui donnent  un air de Commedia Del Arte réjouissant et joyeux. Bref on rit, on s'étonne, on pleure même, le vrai et beau théâtre. Mais cela n'éclipse pas pour moi, la représentation vue adolescent à la Comédie Française avec une Françoise Seigner époustouflante dans le rôle de la servante Toinette.

 

Publié dans Théâtre

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E
Tu as dû passer un bon moment dans ce beau décor
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P
Oui, mais ce fut assez compliqué de rentrer chez-moi de nuit. Plus aucun train ni RER. Et rouler de nuit pendant 30 bornes alors qu'il faisait nettement plus frais ne m'enthousiasmait pas. J'ai quand même trouvé un car mais il m'a fallu attendre minuit et plus d'1h à la gare routière de Versailles. Ensuite plus d'1h dans le car qui nous à déposé à Montparnasse et encore 30 minutes de vélo pour rentrer chez-moi.
S
Un très beau moment de théâtre... je t'envie
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P
Oui, c'est vrai. C'est un peu une réconciliation. Il y a tellement de mises en scène ridicules et mauvaises aujourd'hui que je n'osais plus aller au théâtre. Rien qu'à lire les critiques et à voir les photos on était immédiatement dissuadé de perdre son temps et son argent à courir voir une lamentable et tordue représentation de Racine, Corneille, Shakespeare, Eschyle ou même Feydeau, etc. Malheureusement je crains que ce soit une exception qui confirme la règle. J'espère que j'aurais droit à une autre exception au mois de juin en allant voir au même endroit Le bourgeois gentilhomme.
R
Bonjour Piro<br /> Ma fille habite à Versailles, donc je suis allée visiter le château, <br /> et toi, tu es allé en vélo voir l'hypocondre Argan !!! lol<br /> Ce devait être intéressant ? sûrement avec des anecdotes ?<br /> Tu as pass un bon moment !<br /> Bon week-end, bises
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P
Non, pas spécialement d'anecdote à raconter. Mais effectivement un bon et agréable moment !
C
Une pièce dramatique dans un lieu d'exception. Quelle chance de pouvoir y assister .J'ai l'impression que tu as été conquis par la mise en scène!
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P
Oui, comme je l'ai dit une mise en scène sobre et classique. En fait les intermèdes musicaux avec ballet ne sont pas de Lully mais de Marc Antoine Charpentier. Molière était en bisbille avec Lully à la fin de sa carrière.
T
dans ce contexte ce devait être époustouflant, redécouvrir ce théâtre avec des nouveaux décors et faire le grand écart entre le siècle de Louis XIV et nos jours ...
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P
Il n'y a pas vraiment de grand écart. On arrive facilement à se mettre dans la peau de ces bourgeois du XVIIème siècle.