Le marronnier

Publié le par Pi_ro_94

Oh! quel farouche bruit font dans le crépuscule
Les chênes qu’on abat pour le bûcher d’Hercule!

                                                 Victor Hugo

 

Je suis le marronnier, l’ornement du tennis

À la terre rouge encadrée de lignes blanches

Les pigeons, les moineaux, se cachent sous mes branches

Où parfois les vents d’Ouest et ceux du Nord gémissent.

 

Je sens sur moi pesé tous les regards qui glissent

Par-dessus les jardins jusqu’à ma verte et franche

Chevelure qui pend de mon front, où s’étanche

Leur soif de nature, et sentir qu’ils se réjouissent

 

De voir mes frêles fleurs parer de blancs diadèmes

Mon opulent feuillage annonçant le printemps,

Me fait goûter bien mieux ce doux réchauffement

 

De la terre et du ciel ; la vie renait et sème

L’amour aux cœurs des gens affamés par l’hiver,

Froid fantôme qui fuit désormais ce revers.

 

Publié dans Poésies

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J
Beau poème. Bel hommage à ver abre qui fait parti de notre histoire.
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P
Merci Janaïna. As-tu lu mon conte théâtral intitulé "La plume de Tatawani" ?
M
C'est un arbre magnifique et l'on en voyait autrefois dans les écoles... <br /> Beau sonnet PIro<br /> Merci d'être passé au Jardin de Titi.<br /> Pour la poésie c'est surtout sur Emprises-de-brises.over-blog.com
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P
Oui, c'était vrai pour les écoles mais cela doit sans doute l'être encore.
E
J'aime bien ton sonnet et j'aime bien aussi les marronniers, surtout lorsqu'ils sont en fleurs
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P
Merci ecureuilbleu.
B
j'aime beaucoup l'odeur des marronniers en fleurs. jolie photo
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P
La photo n'est pas de moi. Je l'ai mise pour illustrer le poème.
S
Bel éloge à l'arbre.. j'aime beaucoup ton poème
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P
Merci Sedna de ta fidélité et d'avoir apprécié mon sonnet.