À l'absente
Qu’il est loin le temps bath
Où nous marchions tous deux
Imprimant nos savates
Dans les sables ocreux !
Sous la pluie et le ciel
Qui s’obstinait au gris
Nous rêvions de soleil
Secrètement épris.
Doucement tu riais
De mes bouts de chansons
Nos ponchos se trempaient
Mais c’était doux et bon
De plonger mes regards
Dans tes beaux yeux de chatte,
Et de marcher au hasard
Sur la plage et sans hâte.
Je te revois en jaune
Étoile dans ce gris
Qui tombait sur les aulnes
Où l’amour était pris.
Je me souviens très bien
Cela était fini
Déjà le lendemain.
Allongée dans ton lit
Fatiguée et fiévreuse
Tu m’as fait tes adieux
À peine malheureuse.
Moi, j’étais silencieux.
L’espoir tremblait encore
Dans mon cœur quand le tien
En fuyait les écores,
Ecrivant le mot « Fin ».
Poème envoyé à poétika17.com pour le thème d'octobre sur l'Absence