La mer : reflets tragiques
L’oiseau de mer vole
En attendant l’été en attendant le soir
La lune a surgi avant la nuit
Et la vague roule son eau et son sel
Sur la fille et le sable
Le ciel par amour crache sa pluie
Et les mouettes sont là
Au-dessus de la fille
Plus de caresse, plus de douceur
Plus de joie ni de tendresse
L’orage soulève la fleur
Le vent l’emporte
Tête renversée yeux noyés
Paupières blêmes et sans fard
La fille est là bleue balayée par le noir
Rose et blancheur enfouies sous l’onde
Et gonflées par les pleurs
Sagesse éteinte Fraîcheur des embruns
Puissante odeur des algues
Rire éternel de la mer