Petite balade à vélo en Normandie
Je reviens à la fin de l'été de l'année dernière pour vous donner quelques aperçus de ma balade à vélo effectuée dans l'Eure. J'ai débarqué du train à Verneuil sur Avre et j'ai tout de suite enfourché mon vélo pour me rendre à Cintray, un petit village où j'avais loué un studio dans une résidence hôtelière. Par des routes secondaires tranquilles il est à environ 7km de Verneuil, C'est plus long par la grande route mais on n'a moins de risque de se perdre. J'ai pris les routes secondaires et tranquilles que je pensais assez bien connaître mais je dois avouer que j'ai dû parfois un peu réfléchir à certains croisements. Il y avait tellement longtemps que je n'étais pas revenu dans ce coin de Normandie où mes grands parents avaient habités.
Après m'être installé je suis sortie faire un tour en soirée, le ciel était encore assez clair mais d'une luminosité qui déclinait légèrement. C'était fin août il était environ 20 heures. J'entendais barboter sans les voir des canards qui se cachaient dans l'ombre des frondaisons des arbres qui se miraient dans l'eau.
Il y avait aussi un troupeau de vaches avec un taureau qui meuglait. Un long meuglement puissant, souvent renouvelé qui troublait l'air de cette tranquille campagne. De sa démarche puissante il s''approcha des clôtures et de la haie qui bordaient le champ le long de la petite route. Il semblait presque sautiller.
Il s'y fixa semblant regarder au loin et continuant son mugissement sauvage. Je m'approchais par la route.
C'était vraiment un magnifique animal, imposant malgré qu'on lui ait coupé les cornes.
Son meuglement était un appel auquel un autre taureau finit par répondre. Ce dernier était loin au bout d'un autre champ situé de l'autre côté de la route au fond du paysage près de la lisière d'un bois. Je le vis se détacher de son troupeau de vaches et venir au petit trot vers son congénère.
Lui aussi meuglait avec ferveur.
Aucun des deux ne pouvaient sortir de son enclos peut être qu'autrement ils se seraient affrontés pour récupérer le cheptel de l'autre ou alors, en bons vieux copains, se seraient frotter la peau et lécher le museau. Qui sait ? Moi j'ai fini par retourner dans mon studio, étonné de trouver des taureaux et vaches charolaises dans la Normandie mais heureux de cette rencontre vespérale.