Des coups (Yannis RITSOS)

Publié le par Pi_ro_94

Le sel, le soleil, l'eau rongent peu à peu les maisons.
Un jour, là où étaient fenêtres et hommes, il ne reste
              que des pierres imbibées
et une statue le visage contre terre. Les portes seules
voyagent sur la mer, rigides, peu habituées, maladroites.
              Parfois, au coucher du soleil,
on les voit resplendir toutes plates sur les eaux, fermées
              pour toujours. Les pêcheurs
ne les regardent pas. Très tôt, ils sont assis chez eux,
               devant la lampe,
ils écoutent les poissons glisser par les fissures de leur
               corps,
ils écoutent la mer les frapper de mille mains (toutes
               inconnues)
puis ils tombent et s'endorment, des coquillages
               enchevêtrés dans leurs cheveux.
Tout à coup, ils entendent frapper à ces portes-là et
               s'éveillent.

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A
Merci, c'est très lisible à présent et fort beau... Je ne connaissais pas ce poète, c'est magnifique ! Amicalement Brigitte
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S
Yannis Ritsos !!!!!! MMMMMMMMMMMMmmmmmmmhhhhh
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A
Bonsoir, je ne sais si c'est ma vue (je porte des lunettes) ou ton écriture bleue, mais j'ai beaucoup de mal à déchiffrer ton texte qui m'a l'air beau... Amicalement Brigitte
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B
C'est magnifique.Je vais m'installer sur la plage et peut être les portes s'ouvriront d'elles même.Merci pour ce beau poème d'un auteur que je ne connaissais pas.A bientot!
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